La chevalerie n’est pas héréditaire. C’est l’aptitude à être chevalier qui l’est. La chevalerie s’acquiert par l’adoubement. Elle se mérite par le respect d’une éthique qui repose essentiellement sur deux vertus : la prouesse et la largesse. La première associe vaillance et loyauté : vaillance dans le combat, mais aussi dans la vie quotidienne ; loyauté envers son seigneur, son roi, sa dame ; le preux chevalier des chansons de geste est « sans peur et sans reproche », comme l’est encore le chevalier Bayard au XVIe siècle. La largesse comprend la prodigalité, la générosité, le faste. Dépenser sans compter, mais aussi être généreux envers ses adversaires, envers les faibles, tel est le code de l’honneur chevaleresque. Le chevalier a maintes occasions de prouver ses qualités, dans les tournois ou à la guerre, à la croisade ou dans les fêtes, sur les chemins ou auprès des dames, dans les châte
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